Le 13 octobre, vers 10 h, des agents du poste de la Sûreté du Québec du Haut-Saint-Laurent ont déclenché un confinement barricadé à l’École primaire Héritage de Huntingdon après avoir été informés d’une menace potentielle à proximité. Les élèves, qui se trouvaient alors sur le terrain de jeu, ont été immédiatement ramenés à l’intérieur par le personnel de l’école et les procédures de confinement ont été mises en place pendant que les agents enquêtaient sur la menace.
« Il n’y a finalement pas eu d’incident, déclare Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec, qui confirme que les agents ont reçu un appel d’un témoin potentiel signalant une menace possible sur la rue Prince, près de l’école. Nous ne pouvions prendre aucun risque », précise-t-elle, au sujet de la décision de sécuriser l’école. Les autorités ont également rapidement bloqué la rue Dalhousie à proximité, ainsi qu’une section de la rue Prince.
Mme Bilodeau rapporte qu’en l’espace de 30 minutes, les agents avaient localisé l’individu et déterminé qu’il ne représentait aucune menace pour l’école ou la population en général. Le confinement barricadé a été levé et les élèves ont pu retourner sur le terrain de jeu pendant l’heure du dîner.
Dans une communication envoyée aux parents en début d’après-midi, le directeur de l’école Héritage, Collin Thomas, a confirmé que « la police est arrivée en quelques minutes pour nous soutenir et enquêter ». Dans le message, il félicite les élèves d’avoir très bien géré la situation, tout en soulignant la réaction rapide et professionnelle du personnel face à cette urgence potentielle.
Selon le plan de préparation aux situations d’urgence de la Commission scolaire New Frontiers (CSNF), le personnel et les élèves de toutes les écoles et de tous les centres doivent effectuer au moins un exercice de confinement barricadé par année. Le personnel est informé de l’heure et de la date prévues pour un tel exercice et les parents doivent être prévenus à l’avance.
Le directeur général adjoint de la CSNF, Michael Helm, explique que la priorité est accordée à la pratique de scénarios et de situations à l’intérieur, là où les élèves passent la majeure partie de leur temps. Dans le cas présent, les enfants étaient à l’extérieur du bâtiment lorsque le confinement a été annoncé. « Les membres du personnel ont vraiment réagi rapidement, déclare M. Helm, notant qu’ils n’ont pas hésité à faire rentrer les élèves de la cour de récréation. Ces pratiques ont permis une transition très efficace et sans accrochage vers le confinement », ajoute M. Helm.
Une fois à l’intérieur, les élèves ont été conduits dans des endroits sûrs, c’est-à-dire dans les salles de classe. Les portes ont été verrouillées, les lumières éteintes et les élèves ont été priés de demeurer calmes, tranquilles et à l’abri des regards, en restant par terre, loin des fenêtres et de la porte.
Le conseil scolaire a été immédiatement informé de la situation et a commencé à travailler sur différentes stratégies de communication afin que les parents soient informés le plus rapidement possible une fois la situation résolue.
Quelques familles sont venues voir ou chercher leurs enfants après le confinement, et l’administration s’est efforcée de satisfaire les parents inquiets. M. Thomas dit comprendre que certains élèves ont été plus affectés par l’expérience que d’autres, et qu’une demande a été faite pour qu’un psychologue scolaire soit présent lundi pour offrir un soutien au besoin.
Pour la commission scolaire, l’événement met en lumière l’importance des exercices d’urgence. Selon M. Thomas, le bon côté des choses est que les élèves réalisent maintenant l’importance de ces exercices. Il note que, bien qu’il y ait toujours un certain niveau de malaise entourant les exercices de confinement barricadé, l’espoir est que les parents reconnaissent désormais l’importance de la présence des élèves à l’école pendant ces pratiques.