La juge Chantal Masse de la Cour Supérieure du Québec, dans un jugement daté du 26 août 2021, avait alors ordonné au Centre d’intendance écologique Latreille (CIEL) de créer des réserves naturelles à titre de mesures compensatoires pour une pollution atmosphérique survenue à Valleyfield, en 2004.
En effet, le 9 août 2004, cinq tonnes métriques de trioxyde de souffre se sont échappées de l’usine CEZinc créant un nuage toxique sur le sud-est de Valleyfield se profilant jusqu’à l’ouest de Montréal. La juge Masse avait alors accordé un recours collectif intenté contre la compagnie par un groupe de citoyens, le premier au Canada pour un échappement toxique.
Après toutes ces années, une entente entre CEZinc et les parties concernées a permis à la juge Masse d’allouer une somme totale de 600,000$ au Centre d’intendance écologique Latreille (CIEL) pour la création de réserves naturelles situées à l’intérieur d’une vingtaine de kilomètres du site où la contamination a eu lieu.
Depuis, CIEL a fait l’acquisition de deux boisés en conformité avec les sommes provenant de ce jugement, soit un boisé de 10 hectares dans Valleyfiled, dans le secteur de St-Timothée et un autre boisé de 84 hectares sur le rang 4 à Godmanchester.
Rappelons que la municipalité de Valleyfield avait aussi fait une contribution à l’organisme de 90,000$ pour l’achat du boisé de St-Timothée. Une campagne de financement a aussi permis de recueillir les sommes qui manquaient à l’achat du terrain de Godmanchester.
« CIEL tient à remercier tous les contributeurs, qui par leur générosité et leur conscience environnementale, ont permis l’ajout d’aires de conservation dans notre région, indiquait Denise St-Germain, secrétaire trésorière du groupe dans un communiqué. C’est un beau cadeau de biodiversité pour les générations futures ».
CIEL a pour objectif d’acquérir et de conserver des territoires ayant une valeur écologique et cumule maintenant près de 240 hectares de conservation.