Holly Dressel
Le printemps est arrivé et l’abondance de la saison estivale arrive! Il fait bon vivre dans la vallée vu la situation en ce moment, mais surtout parce qu’une multitude de jardins offriront très prochainement des légumes et fruits frais ou encore des oeufs. Il est encore temps de s’inscrire pour des paniers saisonniers et il y a localement plusieurs options qui s’offrent à vous, que ça soit sous forme de livraison à des points de chute, les marchés fermiers ou directement à la ferme. Pendant que beaucoup d’entreprises se voient dans l’obligation de mettre du personnel au chômage, les fermiers sèment et plantent intensément. La plupart de ces fermes sont gérées par des familles locales, beaucoup d’entre elles ayant des jeunes enfants, et le manque soudain de services de garde vient ajouter quelques complications à la saison qui démarre. Après tout, les pousses sont déjà sorties! Le défi principal pour ces fermes est la mise en marché de ses produits tout en respectant les mesures mises en place par le gouvernement. Du coup, c’est à nous, leurs voisins, de devenir les clients de première ligne. Ce n’est pas juste pour éviter les foules et les déplacements hors de la région que les fermes doivent s’adapter. Comme Ian Ward des Jardins Glenhelm explique “Nous ne sommes que trois à manipuler les légumes. Ce n’est pas comme les produits de supermarché qui ont été touchés par au moins une douzaine de personnes, parfois plus si les produits viennent de plus loin. Le processus est direct: du champ ou de la serre à la boite puis au client, sans détour.”
Souscrire à un abonnement saisonnier de légumes est aussi rassurant: pas besoin de s’inquiéter de l’interruption possible des chaines d’approvisionnement en supermarché. De plus, les légumes sont plus frais et ne contiennent aucun pesticide ou additif chimique, ce qui ne fera que contribuer en bien à notre santé. Les Jardins Glenhem vont continuer à livrer les paniers de différentes tailles aux clients inscrits, ainsi qu’aux marchés fermiers de Huntingdon et Valleyfield. “Nous sommes presque certains que ces marchés extérieurs vont rester ouverts vu qu’ils offrent de la nourriture au même titre que les supermarchés, et de manière quasi-plus sécuritaire vu qu’à l’extérieur,” conclut Ian Ward.
Mariève Savaria et Francis Madore gèrent les Jardins d’Ambroisie, un peu au nord de Saint-Chrysostome. Ils prennent maintenant les commandes en ligne sur leur site internet pour les gens qui veulent des paniers, disponibles de juin à octobre. Cette année, Savaria explique, “Nous essayons d’être un peu plus flexibles, avec des abonnements plus courts comme des quarts-de-saison et des demi-saisons, pour les gens qui ne souhaitent pas s’engager pour la saison complète.” Eux aussi vendent normalement leurs légumes sur les marchés à Montréal et cette année, offriront en plus un kiosque à la ferme, au coin du Rang St-Jean-Baptiste et du chemin de la Rivière des Anglais; leur site internet donne tous les détails. Pour le moment, ils sont inquiets de l’arrivée potentiellement tardive de leurs employés Guatemaltèques, qui font partie de leur équipe depuis 12 ans; mais, Savaria confirme, “Nous avons aussi des travailleurs locaux et nous serons en mesure de nous débrouiller.”
Aux Jardins d’en Haut sur la Covey Hill, ferme gérée par Mylaine Massicotte et son partenaire David Lemieux-Bibeau, ils sont aux prises avec des problèmes de service de garde pour leur bébé de quelques mois, Edgar. Mylaine et David offrent des oeufs de poules en liberté, des graines d’arbres et beaucoup de légumes dont la plupart sont déjà lancés. En plus du kiosque sur la ferme, ils tenteront de renouer un partenariat avec les supermarchés locaux, comme le IGA de Ormstown, afin de vendre leurs produits comme ils l’ont fait l’an passé avec succès.
La Coop Les Jardins de la Résistance, avec quatre partenaires, est la plus grosse ferme maraîchère du réseau à opérer. Cette année, Jean-Phillipe Thuot, un des quatre partenaires, explique qu’en ces temps difficiles, ils sont “dédiés à protéger leurs familles, leurs travailleurs et leurs clients.” Ils cesseront de faire certains voyages à Montréal et se concentreront sur les points de chute locaux et les paniers. S’ils décident d’utiliser des points de chute à l’extérieur de la vallée, comme à La Prairie ou Châteauguay, ils feront appel à un livreur. Ils s’organisent également pour garder les travailleurs qui sont au champ et ceux qui préparent les commandes séparés, afin déviter au maximum les risques. Ian Ward mentionne vouloir mettre en place des mesures similaires et planifie de “suivre les meilleures méthodes et directives offertes par l’Association des Marchés Publiques et le MAPAQ.”
Chaque ferme maraîchère bio offre des arrangements, prix et tailles de paniers différents. Elles offrent aussi toutes des produits différents (oeufs, graines, compost etc) ainsi que des variétés de légumes différentes. Allez faire un tour sur leur site internet afin de faire votre choix mais faites-le vite, car il se peut bien que très bientot, les commandes soient saturées!
https://jardinsglenelm.com
https://lesjardinsdambroisie.ca
https://jardinsdenhaut.wordpress.com
http://www.cooplesjardinsdelaresistance.com
http://www.lesbontes.org