The Gleaner
Agriculture

Feux, ventilateurs et hélicoptères pour lutter contre le gel

La température dans la région a chuté du jour au lendemain mettant a risque les bourgeons et les fleurs d’arbres et arbustes fruitiers, entre autres. Dans toute la région, les vignobles ont utilisé différentes tactiques afin de protéger leurs bourgeons raisins à venir, pour s’assurer de ne pas perdre de quantité importante de leur produit.

Le 18 mai, le Vignoble Les Gémeaux de Hinchinbrooke a eu recours à une technique de protection drastique impliquant un hélicoptère. La copropriétaire Johanne Lamarche explique : « Nous avons fait des feux de 2h à 4h30, stratégiquement à cause du vent. À 4h45, un hélicoptère a survolé le vignoble à basse altitude pour prendre l’air chaud et le ramener au sol.  Cela a fait monter la température de deux degrés Celsius ou plus pour être au-dessus du point de congélation, ce qui a permis aux plantes d’être à l’abri des dommages ». 

Normand Guénette, du Chat Botté à Hemmingford, explique qu’ils comptent généralement sur les ventilateurs pour garder le vignoble au chaud durant les nuits froides. Cette fois-ci, il a dû avoir recours à des mesures supplémentaires. « Avec ce gel, nous avons également dû allumer des feux dans les parties inférieures du vignoble. Après une nuit d’alimentation des feux et de stress, il semble que nous ayons réussi à sauver la majeure partie de notre récolte. Nous estimons que les dommages sont inférieurs à 5% ». Quelques nuits plus tard, les ventilateurs fonctionnaient à nouveau alors que les températures ont dangereusement chuté à nouveau dans la nuit du 22 et 24 mai. Dans une mise à jour Facebook, le vignoble a confirmé que la plupart des pousses tendres sur leurs vignes ont survécu et que les boutons floraux commençaient à se former.

Malheureusement, le vignoble Aux Volets Noirs de Très-Saint-Sacrement a été plus gravement touché. Ian Lefebvre explique que même avec leur éolienne Chinook (qu’ils ont installée en 2021 après avoir perdu 100 % de leurs récoltes en raison du gel), ils ont quand même perdu environ 20 % de leurs bourgeons. « La machine tire l’air chaud à environ 40 pieds et le mélange avec de l’air froid au niveau du sol. Mais le problème que nous avons eu dans la nuit du 18 mai était qu’il n’y avait pas de soleil ni de températures chaudes pendant la journée… il n’y avait donc pas d’air chaud à mélanger », explique-t-il. Ils ont fini par allumer 48 feux ainsi en plus d’utiliser les machines à vent. « Nous avons brûlé un total de 1 1/2 corde de bois dur, 450 bûches écologiques et environ 10 palettes en bois. La machine Chinook a fonctionné à partir de 21 h 20 à 7 h a. m. ». 

 

Les propriétaires du Vignoble Les Gémeaux de Hinchinbrooke ont mis le feu et utilisé un hélicoptère pour faire le tour du vignoble dans le but daugmenter les températures du sol et dempêcher leurs vignes de geler le 18 mai PHOTO Facebook Vignobles Les Gémeaux

 

M. Lefebvre ajoute qu’il s’agissait d’un effort familial complet pour protéger le vignoble; ses enfants Alexandrine et Benjamin (âgés de 17 et 14 ans) ont aidé jusqu’à 23 h. « Ils se sont rendu compte que notre saison était en danger, et nous avons dû les forcer à aller se coucher parce qu’ils voulaient rester et nous aider. Cela nous a fait réaliser qu’il s’agit vraiment d’une entreprise familiale ».

Vergers et fermes de petits fruits

Les propriétaires de vignobles n’étaient pas les seuls à surveiller prudemment les thermomètres au cours des deux dernières semaines. Les températures ont chuté à -5 degrés dans certaines parties de Hinchinbrooke le 18 mai. Laurie Ann Prevost, des Vergers Rockburn, estime qu’elle a perdu plus de 50 % de sa récolte de pommes, certaines parcelles ayant été anéanties par le gel. Elle dit que même si certaines des fleurs tenaient, les pommes résultantes « auront très probablement des dommages physiques ». À Franklin, Jeff Blair des Vergers Blair est plus optimiste, affirmant que les vergers n’ont pas grandement souffert, bien qu’il admette que certaines des zones de basse altitude ont été touchés par le froid.

Plusieurs autres producteurs ont subi des pertes. Les parcelles de fraises ont été particulièrement touchées, et les producteurs d’asperges ont perdu l’équivalent de quelques jours de récoltes. Certains producteurs de bleuets situés plus haut sur le mont Covey Hill sont optimistes que le gel n’a pas endommagé leurs plantes, tandis que d’autres, comme la Bleuetière La Grande Ourse à Saint-Chrysostome, ont parlé de la nécessité d’adapter les cultures et de diversifier leur offre pour aider à faire face à des événements imprévisibles tels que le gel intense à la fin mai.

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