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Huntingdon menace de cesser de traiter les eaux usées de la Maison Russet

La Ville de Huntingdon a recours à des mesures extrêmes pour obliger Maison Russet inc. à se conformer aux normes municipales de rejet pour le traitement des eaux usées.  Dans un communiqué envoyé aux résidents, la municipalité d’Huntingdon a annoncé qu’elle cesserait de traiter les eaux usées de l’usine, qui se spécialise dans la production de collations à base de patates douces, jusqu’à ce que l’entreprise respecte les concentrations d’eaux usées établies dans l’entente industrielle relativement à l’utilisation des ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées. Le maire de Huntingdon, André Brunette, précise en disant que l’entreprise a dix jours à compter du 27 février pour se conformer aux normes de rejet, faute de quoi la ville limitera l’accès à son réseau d’égout municipal.

 

<span class=s6>La Ville de Huntingdon a menacé de couper lusine Maison Russet de ses services de traitement des eaux usées dici le 10 mars si lentreprise nest pas en mesure de réduire ses rejets deaux usées pour se conformer aux normes gouvernementales PHOTO Sarah Rennie<span>

 

« Au cours des sept dernières années, nous avons communiqué qu’il arrivera un moment où nous ne pourrons plus traiter leurs résidus », explique M. Brunette en entrevue. Nous avons essayé de trouver des solutions, et nous avons trouvé des solutions, mais ils ne les appliquent pas ». Il souligne que l’installation relativement récente d’un système de prétraitement à l’usine est insuffisante et que, bien qu’elle soit consciente du problème, l’entreprise a augmenté sa production.

En décembre 2022, la Ville a mandaté une firme d’experts-conseils indépendante pour effectuer une caractérisation continue des rejets de la Maison Russet sur une période de sept jours. Le rapport a montré que les charges étaient en moyenne supérieures de 336 % à la charge maximale autorisée à l’entente.


« Cela tue l’oxygène »

M. Brunette explique que le rejet augmente considérablement le volume de boues dans les bassins aérés de la station d’épuration. La nature des matières organiques dans les eaux usées affecte l’oxygénation dans les étangs, ce qui entraîne une odeur nauséabonde.

Pour se préparer à ce qui pourrait être un printemps particulièrement piquant, la ville a déjà acheté des aérateurs de surface portables pour aider à atténuer le problème. Le maire confie qu’il redoute déjà le retour inévitable de la puanteur. « Je suis toujours inquiet pour le mois de mai », dit-il, notant que lui et les conseillers municipaux ont été menacés dans le passé à cause de l’odeur.  Il confirme que l’entreprise paie régulièrement des amendes à la ville lorsqu’elle dépasse les limites de rejet, mais cela sert directement à payer l’équipement nécessaire pour atténuer l’odeur.

M. Brunette souligne également le Règlement sur les installations municipales d’assainissement de la province qui tient la ville responsable du respect des normes de rejet et prévoit des pénalités administratives de 10 000 $ ainsi qu’une possibilité d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans pour les exploitants d’installations jugées non conformes. De plus, des amendes importantes peuvent être imposées à la ville allant de 6 000 $ à 30 000 $. Le maire indique également que la ville est maintenant au pied du mur. « Nous ne pouvons pas le traiter », dit-il, et le gouvernement provincial s’impatiente.

Dans un courriel, Claudie Bonhomme, Directrice Principale Culture et Organisation à la Maison Russet, a confirmé que l’entreprise travaillait en étroite collaboration avec les autorités municipales pour trouver et mettre en œuvre des solutions durables au problème. Elle souligne que l’entreprise a collaboré à de nombreuses initiatives visant à améliorer la qualité des eaux usées et qu’elle continuera de le faire. « À l›heure actuelle, nous sommes à mettre en place diverses solutions pour minimiser tant la quantité d›eaux usées rejetées que la charge organique », explique-t-elle, notant qu’ils s’engagent à trouver des solutions durables qui respectent les réglementations environnementales.  

Une rencontre entre la Ville de Huntingdon et la Maison Russet était prévue pour le 7 mars, alors que des représentants de la Ville devaient visiter les installations. Avant la réunion, M. Brunette se dit optimiste quant à la possibilité de trouver une solution. « Il n’est pas question de fermer l’usine », dit-il. « Nous ne sommes pas en guerre ».

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