Chantal Hortop
Traduit par Iris Delagrange
Le 13 juin dernier, Cheval Québec a nommé M. François Bergeron, de Ormstown, comme gagnant du prix Aramis pour son travail en tant qu’officiel à des évènements équestres internationaux. Vu que la cérémonie de cette année a été annulée, Cheval Québec annonce les gagnants à raison de 2 catégories par semaine depuis la mi-mai. Bergeron juge dans le concours combiné d’attelage depuis 2002 mais son implication auprès des chevaux remonte à bien plus loin que cela. Il parle de son éducation et de celle de sa conjointe Monique Dandurand en ces termes: “On a été élevé avec les chevaux…[et] dans le monde de l’attelage. J’ai commencé sur la ferme familiale avec mon père.” En commençant par le poney avec lequel tous les enfants de la famille ont appris à conduire, il a ensuite poursuivi avec les Canadiens, une race qui date de la Nouvelle-France, que son père élevait, pour continuer sa vie auprès des chevaux dans son propre écurie, la Ferme Mober, ainsi qu’à l’étranger. Le couple, qui a sont également six fois champions canadiens d’attelage de plaisance, garde encore une jument descendante de la lignée que le père de Bergeron avait et élève un poulain d’elle tous les deux ans. Il ne participent cependant aux compétitions qu’avec leurs grands poneys.
Dans une année normale, Bergeron explique que sa conjointe et lui participent à des compétitions d’attelage combiné au Québec, en Ontario et aux États-Unis avec Jacob, un croisé Morgan/Welsh avec qui ils ont remporté l’année dernière le championnat préliminaire nord-américain de l’American Driving Society. Bergeron juge également plusieurs évènements au pays et de l’autre côté de la frontière. En 35 ans d’attelage combiné, il s’est qualifié au plus haut niveau du sport aussi bien au Canada qu’aux États-Unis. Il est donc clair que le résident d’Ormstown a appliqué à sa passion une abondance du “travail et de persévérance” qu’il attribue au fait d’avoir été honoré par Cheval Québec.
L’attelage combiné est une discipline à trois phases dans laquelle les meneurs et les chevaux (seuls, en équipe de deux, trois ou quatre) sont testés pour leur versatilité et leur savoir-faire pendant la phase de dressage (une série de manoeuvres suivant un certain parcours), un marathon (une course à travers la campagne, semée d’obstacles) et la phase des obstacles/cônes (test de précision chronométré). La discipline est ouverte à toutes les races de chevaux et en plus du meneur, un palefrenier agit en tant que navigateur et ballast pendant que l’équipe complète ses épreuves – c’est le rôle que Monique Dandurand assume au sein de l’équipe de la Ferme Mober.
Alors que Bergeron prépare déjà la saison plus active en 2021, il se dit très reconnaissant d’avoir reçu un tel honneur de la part de Cheval Québec: “Lorsque tu reçois un prix pareil, tu te dis que tu n’as pas fait cela pour rien.”