Le 17 novembre prochain, à 17 h, l’entreprise Matériaux de Construction Robidoux fermera officiellement ses portes après 65 ans de service. Cette décision a été prise par la famille Robidoux, non sans peine, après avoir réfléchi à tout ce que le magasin a pu accomplir au cours de ses années d’existence à Cazaville.
Il s’agit d’une quincaillerie et d’un magasin de matériaux de construction, appartenant à la même famille depuis des décennies, même s’il fut un temps où l’entreprise offrait également ses services dans le domaine de la construction. Gilles Robidoux, président de l’entreprise, estime que « l’âge se fait ressentir » et qu’il est temps de fermer boutique; il aura bientôt 73 ans, et sa sœur et lui sont prêts à se retirer. Ni l’un ni l’autre n’ont de famille pour reprendre le flambeau, ils ont donc pris la décision de fermer le magasin. M. Robidoux lui-même travaille dans le magasin depuis plus de 54 ans, et il dit qu’il a l’impression qu’un grand chapitre de sa vie s’achève.
Les clients ont surtout été sous le choc et surpris. M. Robidoux explique que lorsque l’annonce a été faite et que le panneau « à vendre » a été installé, certaines personnes n’y ont pas cru, mais la plupart des citoyens sont simplement tristes de voir l’entreprise s’éteindre: « Il y a des clients qui sont fidèles au magasin depuis 65 ans, depuis le début », souligne M. Robidoux. Le magasin avait une fonction bien précise et sa disparition laisse les clients insatisfaits : « Nous sommes dans une région où il n’y a pas beaucoup de concurrence et les clients sont très déçus ».
Ces dernières années ont toutefois été marquées par quelques difficultés. D’une part, M. Robidoux a eu des problèmes de santé qui l’ont empêché de travailler. D’autre part, depuis le début de la pandémie, il n’a pas été facile de trouver des employés: « Depuis la pandémie, trouver du personnel est difficile », dit-il, précisant que l’entreprise a même réduit ses heures d’ouverture le samedi parce qu’elle n’avait tout simplement pas assez d’employés pour assurer les quarts de travail.
Pour l’instant, personne n’a manifesté l’intention d’acheter le magasin. « [Cela dit], je suis sûr que quelqu’un gardera un œil sur le magasin et que cette personne continuera à le garder en vie, affirme M. Robidoux. Et je suis aussi là pour aider, donner des conseils et recommander les bonnes personnes ».
Il remercie tous ceux qui ont été employés ou clients de l’entreprise au cours de son existence. « Il est rare qu’un étudiant de cette ville n’ait pas travaillé ici », dit-il en plaisantant. Pour le moment, M. Robidoux n’a pas de grands projets pour sa retraite, si ce n’est de passer du temps avec sa femme et peut-être de travailler sur de vieilles voitures.