Histoire racontée par Stephen Silverbear McComber.
Rédaction : Marcus Bankuti.
Traduction : Sahawisó:ko’ Arquette.
Lorsque je suis né, la voie maritime venait d’ouvrir. L’eau de la rivière était encore propre. Je ne pense pas que l’on pouvait la boire à l’époque, mais l’eau était claire. Elle était différente. On pouvait voir des poissons.
Ma famille parlait de I’apparence du terrain avant I’arrivée de la voie maritime. Mes grands-parents, du côté de ma mère, avaient leur maison familiale près du pont ferroviaire. Nous appelons cette partie le pont noir. Leur maison était là. Ils parlaient d’aller là-bas au printemps, en été, d’aller dans l’eau et ils parlaient de la présence des grandes banquises au printemps, entre autres choses.
Ils racontaient comment la terre était différente, comment il y avait beaucoup, beaucoup de fermes, où on retrouvait des chevaux et des vaches. Même lorsque j’étais enfant, on ne voyait pas cela; on en voyait rarement. Il y avait une section de terres agricoles dans la communauté que l’on appelait Tennessee Road. Aujourd’hui, on l’appelle la 207, mais quand j’étais enfant, elle s’appelait Tennessee Road, et cette zone a été la dernière à abriter des fermes ou des animaux; presque toutes les zones avaient disparu.