Le 19 avril dernier, lors de la séance du Conseil des maires de la MRC, les administrateurs du Syndicat de l’UPA du Haut-Saint-Laurent ont évoqué leurs vives inquiétudes reliées aux opérations de remblai constitué de sols contaminés, susceptibles de nuire à la qualité des sols et des sources d’eau de la région.
Les représentants du syndicat ont demandé un encadrement plus strict des opérations de remblai sur le territoire du Haut-Saint-Laurent. Ils ont également proposé des pistes de solution qu’ils croient légitimes d’intégrer à leur demande.
Ces solutions se résument à : l’établissement d’une zone de protection autour des puits municipaux, résidentiels et agricoles à l’intérieur de laquelle aucun travail de remblai ne puisse être fait ; l’analyse des matériaux faite par un laboratoire choisi par les municipalités et la MRC aux frais du demandeur du permis ; l’inspection ainsi que les prélèvements d’échantillons faites de façon régulière pour la durée du chantier, et ce, toujours aux frais du demandeur du permis ; l’obligation du demandeur de permis à déposer une caution d’un montant significatif comme garantie de la qualité des travaux et du respect des engagements relatifs à la qualité des matériaux de remblai ; une amende significative en cas de non-respect de toute consigne et condition et une information auprès des citoyens sur leurs obligations en lien avec la réglementation régissant les travaux de remblai.
« Le pouvoir d’agir existe, déclare Ian Ward, administrateur du Syndicat de l’UPA du Haut-Saint-Laurent. Il repose en grande partie entre les mains des maires de la région et relève de leur volonté, en tant qu’élus, à ne pas laisser les sols et l’eau potable du Haut-Saint-Laurent être contaminés impunément, ce qui aura pour effet d’empoisonner l’eau potable de tous les citoyens et la nourriture que nous produisons pour l’ensemble des Québécois ».
Les représentants du Syndicat de l’UPA du Haut-Saint-Laurent sont présentement en attente de la tenue d’une assemblée spéciale pour discuter davantage des moyens à la portée des municipalités pour mieux régir les opérations de remblai dans la région.
Le dossier reste à suivre. (MNL)