The Gleaner
Agriculture

Les producteurs laitiers accueillent favorablement le nouveau code de pratiques

Les producteurs de lait seront bientôt soumis à de nouvelles normes en matière de soins aux animaux, à la suite de la publication, le 30 mars, de la mise à jour du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE) et les Producteurs laitiers du Canada.

Le code modernisé entrera en vigueur le 1er avril 2024, date à laquelle le code de 2009 pour les bovins laitiers, actuellement en vigueur, sera officiellement supprimé.

« Les producteurs laitiers canadiens suivent déjà certaines des normes les plus strictes au monde, et le nouveau code de pratiques les aidera à continuer d’offrir les meilleurs soins à leurs animaux tout en restant fidèles aux antécédents d’amélioration continue de l’industrie, a déclaré Pierre Lampron, président des Producteurs laitiers du Canada. Cet engagement envers la qualité et les soins signifie que les producteurs laitiers cherchent constamment à avoir une longueur d’avance et à améliorer leurs pratiques, en tenant compte des dernières données scientifiques concernant le bien-être de leurs animaux ».

Le processus de révision du Code a été mené par un comité de 18 membres composé de producteurs laitiers, de vétérinaires, de chercheurs, d’experts techniques et de spécialistes de la mise en œuvre de programmes, de représentants des transformateurs de lait, de groupes de défense du bien-être animal, des gouvernements provinciaux et fédéral et de secteurs connexes (veaux et bovins de boucherie). Une période de consultation publique de deux mois, lancée à la fin de novembre 2021, a permis de recueillir les commentaires de 50 organisations et de 5 834 personnes.

Le document de 88 pages met l’accent sur la nutrition et la physiologie des animaux, sur un logement propre et sec, sur le confort thermique, sur les possibilités d’exercice et d’interaction sociale avec d’autres bovins, sur la prévention et la détection des maladies et des blessures, et sur les interactions positives entre l’homme et l’animal, qui sont empreintes de compassion et de compréhension des besoins émotionnels de l’animal et qui réduisent au minimum la peur et la détresse.

 

Une version actualisée du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers a été publiée à la fin du mois de mars La version révisée entrera en vigueur dans un an PHOTO Sarah Rennie

 

Jason Erskine, producteur de lait basé à Hinchinbrooke, estime que le fait que le processus de consultation ait été ouvert à un si grand nombre de personnes est une bonne stratégie. Il représente le secteur laitier au conseil d’administration du Syndicat de l’UPA du Haut-Saint-Laurent et les producteurs anglophones de la région de la Montérégie-Ouest auprès de l’Association des producteurs de lait du Québec.

« Le code est en constante évolution », explique M. Erskine, qui note que l’un des principaux éléments de la mise à jour est la liberté de mouvement des animaux. « Les animaux sont paresseux, certes, mais ils devraient aussi être mobiles », s’amuse M. Erskine, qui note que le code prévoit des exigences pour modifier les logements afin de tenir compte de ce besoin.

« Je suis tout à fait favorable au code », déclare Jodi Wallace, vétérinaire locale et vice-présidente de l’Association canadienne des vétérinaires bovins. « Il protège les droits des vaches », explique-t-elle, notant que son organisation a soumis ses commentaires pendant la période de consultation. Il s’agit d’une mesure bénéfique, et la plupart des agriculteurs sont déjà à jour, ajoute-t-elle. Nous ne faisons que normaliser les pratiques en mettant l’accent sur le bien-être des bovins ».

M. Erskine renchérit. « Tout ce qu’ils ont mis dans le Code rendra les animaux plus heureux », dit-il, notant qu’il apprécie également le délai flexible qui permet aux producteurs d’adapter leurs pratiques. « Nous aurons besoin de temps et de programmes pour ces investissements, reconnaît-il, notant que plusieurs des changements les plus importants apportés au code ont des délais prolongés. Je pense que nous avons été traités équitablement ».

Selon M. Erskine, un autre aspect important de la modernisation du code est qu’elle « montre aux consommateurs que nous sommes déterminés à apporter des changements ». Selon lui, les gens s’attendent désormais à ce que l’on prenne soin des animaux et de l’environnement, et à ce que leurs aliments soient produits de la manière la plus saine possible.

Catherine Turgeon, conseillère de l’UPA pour le syndicat du Haut-Saint-Laurent, abonde dans le même sens, affirmant qu’il s’agit avant tout de l’image présentée aux consommateurs. « C’est notre garantie que les normes existent », explique-t-elle. Comme Mme Erskine, elle espère que les différents niveaux de gouvernement soutiendront les agriculteurs dans leur adaptation au Code. « Nous chercherons des programmes pour aider les agriculteurs à y parvenir ».

La version 2023 du Code peut être téléchargée sur le site Web du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage à l’adresse suivante : nfacc.ca.

Les Producteurs laitiers du Canada organisent trois webinaires d’information sur les nouvelles exigences et les délais prévus dans la mise-à-jour du Code de pratiques. Des webinaires sont prévus en français le 26 avril à partir de 13 h, et en anglais le 25 avril à 11 h et le 27 avril à 15 h. Pour obtenir de plus amples renseignements ou de l’aide pour s’inscrire à un webinaire, les agriculteurs peuvent communiquer avec Lucie Boileau par courriel à l’adresse suivante : lucie.boileau@dfc-plc.ca.

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