Le Service de police mohawk d’Akwesasne (SPMA) poursuit son enquête sur les allées et venues d’un résident disparu d’Akwesasne, Casey Oakes, malgré la suspension des efforts de recherche plus ciblés en collaboration avec la Gendarmerie royale du Canada, la Garde côtière canadienne, la Police provinciale de l’Ontario, la Sûreté du Québec et le service de pompiers volontaires d’Akwesasne de Hogansburg.
M. Oakes a été porté disparu pour la première fois le 30 mars et a été vu pour la dernière fois à bord d’un bateau vers 21 h le 29 mars. Une recherche terrestre du rivage et une recherche de huit kilomètres du chenal Snye et des voies navigables locales ont été effectuées entre le 30 mars et le 5 avril. Dans une déclaration publiée le 13 avril, le SPMA indique que l’équipe de l’application de la loi sur les motoneiges tout-terrain continue d’effectuer des patrouilles régulières sur les voies navigables tout en recherchant tout signe de M. Oakes.
La police s’inquiète pour son bien-être et demande l’aide du public pour le localiser. Il est décrit comme un « homme autochtone, mesurant environ 5 pi 11,5 po et pesant environ 190 lb ». Il a une corpulence mince, des cheveux bruns, des yeux bruns et peut-être des poils faciaux non rasés.
Huit corps repêchés lors de recherches
Au cours des efforts de recherche pour retrouver M. Oakes, les corps de six victimes décédées ont été découverts le 30 mars dans une zone marécageuse, et deux autres victimes ont été retirées de l’eau le lendemain. Le SPMA confirme maintenant que les enquêteurs croient que le disparu, dont le bateau renversé a été retrouvé près des victimes, est lié aux personnes décédées qui tentaient de passer illégalement aux États-Unis à partir du Canada. Le SPMA travaille maintenant avec Homeland Security Investigations à Massena et d’autres organismes du maintien de l’ordre pour reconstituer ce qui s’est passé.
Dans un communiqué, le SPMA a déclaré : « Une partie essentielle de cette enquête consiste à déterminer si ce voyage a été facilité par une ou plusieurs personnes ». Le 12 avril, le SPMA a saisi deux véhicules que l’on croit liés à l’enquête, dont l’un se trouve à Kawehno:ke (île de Cornwall, Akwesasne, Ontario) et l’autre à Tsi Snaihne (Snye, Akwesasne, Québec). Des mandats de perquisition ont été obtenus pour examiner les véhicules ; toutefois, le SPMA ne divulgue pas de renseignements sur les propriétaires inscrits. Le SPMA confirme que la police a identifié des personnes d’intérêt et a tenté de les localiser et de leur parler.
Les huit personnes décédées ont été identifiées comme appartenant à deux familles, l’une d’origine roumaine et l’autre étant composée de citoyens indiens. L’un des hommes adultes a été identifié comme étant Florin Lordache, âgé de 28 ans, qui portait des passeports canadiens appartenant à Evelin, sa fille de deux ans, et Elyen, son fils d’un an. Une femme adulte a également été identifiée comme étant Cristina (Monalisa) Zenaida Lordache, âgée de 28 ans. On croit que la famille tentait de fuir un ordre d’expulsion imminent du Canada.
La famille Lordache a péri aux côtés d’une famille de quatre personnes originaires de l’État du Gujarat, dans l’ouest de l’Inde, dont Pravinbhai Veljibhai Chaudhari, 49 ans, et sa femme, Dakshaben Pravinbhai Chaudhari, 45 ans, leur fils Mitkumar Pravinbhai Chaudhari, âgé de 20 ans, et leur fille Vidhiben Pravinkumar Chaudhari, âgée de 23 ans.
Selon un rapport de la Presse canadienne, la famille possédait un visa de tourisme. Les autorités indiennes continuent de travailler avec leurs homologues canadiens pour obtenir plus d’informations sur les voyages de la famille au Canada et les circonstances entourant leur tentative tragique de traverser la frontière vers les États-Unis.
Toute personne ayant des renseignements qui pourraient aider l’une ou l’autre enquête peut communiquer anonymement avec Échec au crime de la vallée de la Voie maritime au 1-800-222-8477. (SR, traduit par MNL)