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L’orientation préliminaire de la CPTAQ en faveur de l’usine d’asphalte

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a émis une orientation préliminaire concernant l’implantation d’une usine de béton bitumineux, sur la Covey Hill, à Havelock, qui permettra à l’entreprise Groupe Chenail Inc. d’installer l’usine à la carrière Ducharme pour une période de cinq ans, sous certaines conditions.

L’orientation, émise le 14 septembre par la CPTAQ, n’est pas une décision finale. Le document comprend un résumé de la demande de Groupe Chenail Inc. et indique l’intention de la Commission d’approuver ou de refuser le projet.

L’orientation conclut qu’une usine de béton bitumineux ne devrait pas entraîner de perte supplémentaire de ressources pédologiques et n’aurait pas d’impact sur les activités agricoles, du lot ou des propriétés voisines, qui comprennent des vergers et une production de sirop d’érable. La Commission estime que l’installation d’une usine de béton bitumineux ne devrait pas affecter davantage l’homogénéité de la zone et qu’une carrière représente un espace de moindre impact pour une telle installation, car cette dernière est complémentaire des activités actuelles d’exploitation de la carrière.

Selon l’orientation, l’usine devrait être autorisée pour une période de cinq ans à condition que le sol arable soit conservé et ré-étendu après que l’usine ait été enlevée, et que tous les résidus d’asphalte soient enlevés et gérés de façon appropriée. Après cinq ans, Groupe Chenail Inc. pourra présenter une nouvelle demande pour poursuivre les opérations de l’usine et la CPTAQ réévaluera la situation.

La CPTAQ a écrit que si les préoccupations exprimées par les autorités municipales ont été prises en compte, certaines d’entre elles relèvent davantage de l’environnement que de l’agriculture, comme la contamination possible de l’aquifère, ce qui est en dehors des critères pris en compte par la Commission.

Déception et frustration

« Nous sommes évidemment déçus par cette orientation », déclare le maire de Havelock, Gérald Beaudoin, qui conteste l’idée qu’une usine de béton bitumineux n’aura pas un effet négatif sur l’homogénéité de la région.

« Il est frustrant de voir que l’on fait abstraction des considérations des gens qui vont devoir faire face aux conséquences de ce projet », dit-il, mentionnant que beaucoup d’autres éléments n’ont pas été pris en considération.

La municipalité a jusqu’au 14 octobre pour demander une audience publique à la CPTAQ. M. Beaudoin espère que l’UPA, les acériculteurs et la MRC appuieront leur cause. Il souligne que la municipalité a également reçu des lettres de soutien de la part d’autres municipalités.

Le comité ad hoc travaille présentement sur le contenu de sa présentation à la CPTAQ :

« Nous essaierons d’être optimistes », dit-il, ajoutant que la proposition de la CPTAQ d’autoriser l’usine à être en fonction pendant cinq ans obligera la municipalité à invoquer les raisons pour lesquelles l’usine ne devrait pas être exploitée une fois la période initiale arrivée à son terme.

Prête à rencontrer les citoyens

Groupe Chenail Inc. continue de défendre le projet. Un communiqué publié par Antoine La Rue, un avocat représentant l’entreprise basée à St-Rémi, fait remarquer que le projet a d’abord été bien reçu par la municipalité, mais que cette dernière a changé de position et a décidé de s’opposer au projet suite à une certaine opposition citoyenne, sans laisser la chance à l’entreprise de rencontrer les citoyens pour mieux les informer sur la nature de ses activités et de répondre à leurs préoccupations.

« Les motifs d’opposition véhiculés par les opposants au sujet du projet et de ses impacts sur l’environnement et l’agriculture sont tout simplement non-fondés et semblent découler de suppositions et de renseignements erronés au sujet du fonctionnement d’une usine de béton bitumineux. Tous les experts que nous avons consultés s’entendent pour dire que l’implantation d’une usine dans la carrière est une pratique optimale en matière de développement durable, qui permettra notamment de diminuer le transport. », indique M. La Rue.

« Ma cliente a proposé à la Municipalité de tenir une séance publique d’information en présence des citoyens et de consultants en environnement à plusieurs reprises et elle est déçue que les représentants municipaux aient choisi de s’en remettre aux tribunaux plutôt que de prioriser cette approche transparente et participative. », écrit M. La Rue.

« Groupe Chenail Inc. a retenu les services de consultants et de professionnels d’expérience pour s’assurer d’obtenir toutes les autorisations nécessaires, d’exercer ses activités conformément à toutes les normes applicables et aux meilleures pratiques de l’industrie », poursuit-il, notant que l’entreprise se fait une priorité de « préserver de bonnes relations avec les citoyens; elle est toujours prête à les rencontrer pour discuter des moyens qui permettront de réaliser ses activités de manière harmonieuse ».

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