D’habitude, nous attendons le soleil plutôt que la pluie, mais cette semaine, c’est l’inverse qui s’est produit. Les précipitations minimales enregistrées depuis la mi-mai commençaient à assécher les sols et à freiner les cultures, mais une bonne dose d’averses et de pluie tout au long de la semaine dernière a mis les choses au clair pour l’instant.
Nous avons reçu 48 mm de précipitations à Ormstown au cours de la semaine dernière, ce qui porte le total mensuel à 63 mm et rend les précipitations supérieures à la normale à ce stade du mois. Les stations météorologiques environnantes n’ont pas reçu autant de pluie, mais la situation s’est tout de même nettement améliorée : Les précipitations de juin à la station d’Environnement Canada de Saint-Anicet sont de 49,2 mm, de 43,8 mm à Sainte-Anne-de-Bellevue et de 42,4 mm à Sainte-Clotilde.
La température moyenne est encore fraîche mais se rapproche de la normale mensuelle à un rythme régulier. La température moyenne se situe maintenant à 17,3 degrés Celsius, alors que la semaine précédente était de 16,4 C et que la normale pour le mois est de 18,6 C. La moyenne n’est aussi élevée qu’en raison des deux premiers jours du mois, où les températures maximales de jour ont atteint 34 C et 32 C respectivement, mais les prévisions pour la semaine à venir indiquent des températures maximales de jour de 27 à 29 C, de sorte que la moyenne atteindra la normale d’ici la fin du mois.
Le décompte des unités thermiques du maïs (UTM) accuse toujours du retard en raison du temps frais. On a enregistré 339 UTM jusqu’à présent en juin, et la normale serait d’environ 371 UTM pour cette date, au prorata. La normale pour l’ensemble du mois est de 655 CHU. Depuis le 10 mai, date de début du comptage des unités thermiques, le total enregistré est de 679 UTM pour la saison des cultures 2023.
Bien qu’il y ait eu plusieurs alertes au smog au cours des deux dernières semaines en raison des incendies de forêt dans le nord, les producteurs agricoles ont probablement bénéficié d’un avantage involontaire dû à la combinaison de la fumée et de la pluie. Les précipitations se sont attachées aux particules contenues dans la fumée lorsque la pluie est tombée, l’une de ces particules étant le soufre. Associé par le passé aux pluies acides, le soufre est également un micronutriment essentiel pour les agriculteurs et les jardiniers.
Les fraises sont désormais disponibles en quantités limitées, un peu plus tard que d’habitude en raison du temps frais et de la forte gelée de la mi-mai qui a pulvérisé de nombreux petits fruits dans le sud du Québec. Les fermes d’autocueillette seront en activité d’ici le week-end de la Saint-Jean-Baptiste.