Le gouvernement fédéral est revenu au financement prépandémique pour le programme Emplois d’Été Canada, et la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille considère que les impacts se feront sentir dans la région. Elle indique que « seulement dans la circonscription de Salaberry-Suroît, on parle d’une diminution de plus de 430 000 $ » et estime que cette coupure de financement équivaut à 35 % comparativement à l’année 2022.
« Cette coupe de financement est totalement inadmissible. Ça représente 130 bons emplois dans notre région ! Les organismes, les employeurs et les municipalités se sont inscrits au programme comme jamais auparavant, ce qui indique que les besoins sont en hausse. Or, le financement accordé n’arrive pas du tout à couvrir la demande. Et on sait que dans certains cas, les organismes ne pourront tout simplement pas tenir leurs activités prévues sans ce financement. C’est inacceptable ! », déclare la députée.
Plusieurs entreprises de la région participent au programme, et risquent d’être contraints à revoir leur budget et leur plan de développement, selon Marie Daudelin, copropriétaire de la ferme Le Mangeoir à Saint-Anicet. « En tant qu’entreprise en démarrage, on a besoin de ces subventions ! Malheureusement, elles diminuent beaucoup d’année en année et ce, à la dernière minute, donc il faut s’ajuster rapidement », estime l’agricultrice, qui soutient par ailleurs qu’une baisse du financement mènerait à une diminution des heures d’une employée, en plus de nuire au développement de l’entreprise.
Selon les informations obtenues auprès du bureau de la ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, responsable du programme, ces coupes seraient dues à la fin de montants spéciaux accordés dans le cadre de la pandémie. Le financement serait donc revenu au niveau prépandémique sans bénéficier d’une pleine indexation.
« L’objectif du programme est de permettre aux jeunes d’acquérir une expérience de travail intéressante, tout en contribuant à l’essor des entreprises et organismes communautaires locaux qui sont au rendez-vous et prêts à offrir ces expériences d’emploi à nos jeunes. Pourquoi le gouvernement décide-t-il de mettre la hache dans le financement, sans préavis, alors que plus que jamais, le programme est nécessaire pour les organismes du milieu ? Les jeunes n’ont pas à payer pour les mauvais choix financiers du gouvernement. C’est franchement désolant, et nous demandons un rehaussement du financement du programme dès maintenant », a conclu la députée DeBellefeuille. (IW)