Eric Tremblay
Journal Saint-François
Le maire de Saint-Anicet, Gino Moretti, a ajouté une tâche à ses fonctions d’élu. Avec du fil, une aiguille et surtout beaucoup de support envers son épouse, il s’est mis à la fabrication de masque.
«Ce n’est pas un talent caché, j’encourage, surtout mon épouse, mentionne-t-il. Elle confectionne des courtepointes tandis que moi je fais la lecture; on s’est dit pourquoi on ne ferait pas des masques. On a eu un don du Club Optimiste local et on en a presque 500 de faits à date en plus de couronnes pour les infirmières et docteurs. »
Le fruit du travail de Carole Quenneville et Gino Moretti sera notamment distribué à l’école des Jeunes-Riverains pour les élèves et le personnel. Le retour en classe, sur une base volontaire, aura lieu le 11 mai. Le port du masque n’est toutefois pas obligatoire selon les indications du Dr Horacio Arruda.
«Comme ancien combattant, j’ai vu ce qu’un virus ou une épidémie peut faire, témoigne M. Moretti. Le masque ajoute un élément de sécurité. Si un enfant est bien encadré, il va comprendre l’importance du port du masque. La capacité de compréhension des enfants de tout âge est plus grande qu’on peut le penser. »
Les résidents de chalet
Gino Moretti se plaît à dire que sa municipalité est le paradis de la MRC du Haut-Saint-Laurent. La perle de la province. Un endroit rêvé pour s’y établir, travailler, prendre ses vacances ou sa retraite.
Saint-Anicet est reconnue pour accueillir de nombreux résidents l’été. Ceux-ci occupent des chalets, souvent en bordure du lac saint-François. Des gens qui proviennent de l’extérieur. Alors que les déplacements entre régions étaient proscrits par la Santé publique, le maire a diffusé un message sur la page Facebook de la municipalité. Celui-ci invitait les saisonniers à la plus grande des précautions. Près d’un mois plus tard, M. Moretti tient le même discours.
«Un point très important est la protection de la santé mentale et plusieurs ont trouvé un coin de paradis à Saint-Anicet, indique-til. Aucune restriction n’a été émise pour venir à son chalet. Mais le Dr Arruda l’a dit; si on va trop vite, ça peut nous faire prendre deux pas en arrière. Mais je suis sûr que les résidents de Saint-Anicet vont faire attention. »
Déjà la municipalité s’affaire à préparer l’après-crise. On prépare déjà un rapport qui permettra de voir les bonnes actions prises puis des moyens de maintenir les services essentiels et les canaux de communication advenant que la situation se répète.