Histoire racontée par Joe Deom.
Rédaction : Melissa Stacey, journaliste dans le cadre de l’Initiative de journalisme local.
Traduction : Sahawisó:ko’ Arquette.
[Note de la rédaction : ce numéro de la série Le partage d’histoires est la suite de l’article publié dans l’édition du 4 octobre intitulé « L’École de Survie de Kahnawake ».]
[…] Après le Nouvel An, les enfants ont commencé à aller à l’école dans ces bâtiments. Nous avions environ 300 élèves.
Tous les enseignants étaient bénévoles; personne n’était payé parce que nous n’en avions pas les moyens.
Nous avons récupéré des livres, probablement obsolètes, un peu partout dans la ville. Les chaises, les tables, les bureaux, tout provenait de surplus.
Après une année entière, nous devions encore négocier pour obtenir une installation permanente pour nos enfants. Le conseil de bande a mis le terrain de côté et nous avons déplacé ces six bâtiments sur le site en les dotant de fondations permanentes. C’était comme un campus.
Les femmes ont exercé une forte pression sur les Affaires autochtones, en particulier Mme Deer. C’est elle qui a donné le coup d’envoi à cette école; elle savait comment faire pression et nous a aidés à obtenir des fonds, entre autres.
Je n’avais jamais rencontré de telles femmes dans ma vie. C’était le groupe de femmes le plus dynamique que j’aie rencontré.