Sarah Rennie
Traduit par Iris Delagrange
Le nombre de cas positifs au COVID-19 a augmenté de manière constante dans la région après que le déconfinement ait commencé progressivement et que les campeurs soient arrivés dans la région. Les médecins locaux ont donc diffusé conjointement des recommandations, dont le port du masque en public.
“Les gens n’ont pas encore le réflexe du masque,” explique la Dr. Catherine Bélanger, la coordonnatrice COVID-19 pour le réseau local de santé. Une des raisons pour laquelle les médecins recommandent fortement le port du masque est que cela pourrait aider les propriétaires d’entreprises à faire porter des masques aux clients.
Dr. Bélanger se dit satisfaite de la résolution adoptée par les maires de la région afin que la SQ puisse patrouiller de manière plus appuyée sur les terrains de camping. Elle est aussi rassurée de voir que les propriétaires des campings sont aussi proactifs face aux mesures de santé et de sécurité pour leurs employés, clients et pour les résidents autour. “Les masques offrent une protection complémentaire,” ajoute t-elle, disant que si les résidents en portent, “Les visiteurs vont suivre.”
Les chiffres augmentent toujours
Le réseau de santé local du Haut-Saint-Laurent a rapporté un total de 8 cas positifs de COVID-19 avec une douzaine de nouveaux cas diagnostiqués la semaine passée. Ce chiffre semble bas, mais c’est beaucoup pour la Dr. Bélanger. “Le virus est ici,” dit-elle, ajoutant que si certaines régions ont peur d’une deuxième vague, c’est d’une première vague dont la vallée s’inquiète. “Nous voyons et entendons parler de cas. Nous sommes prêts,” ajoute t-elle, disant que dans les quatre dernières semaines, elle s’inquiète de plus en plus alors que les chiffres gonflent. “Il y a des patients infectés dans la communauté,” dit-elle, notant que la période la plus critique pour la transmission du virus se situe entre deux jours avant l’apparition de symptômes et le premier jour de la maladie. Les habitants de la Vallée doivent donc garder bien à l’esprit que le nombre de cas positifs augmente chaque semaine. Par chance, aucune résidence ou CHSLD n’est touché alors que partout ailleurs, ces établissements continuent d’être au centre des préoccupations. Avec toujours plus d’activités ré-ouvrant chaque semaine, la pression de garder le nombre d’infections le plus bas possible augmente. “La taille de la vague va dépendre du comportement des gens. Nous devons vraiment suivre les règles prescrites par les autorités sanitaires: le maintien de la distance de deux mètres entre les gens, le lavage fréquent des mains, rester à la maison autant que possible et porter un masque en public.”
Réouverture progressive des cliniques
Malgré les décomptes quotidiens qui annoncent que la pandémie est loin d’être terminée, les réseaux de santé ré-ouvrent progressivement partout dans la province, y compris localement. “Cela va dépendre de la charge COVID-19,” dit-elle, suggérant tout de même que le nombre de cas actuel va leur permettre de re-voir de plus en plus de patients en personne, tout en continuant à effectuer le triage et en allant doucement pour être certain de pouvoir accueillir les patients en toute sécurité. La Dr. prévoit un retour du niveau des activités pré-COVID à hauteur de 70% d’ici la fin de l’année. Avant la pandémie, la clinique médicale de Ormstown recevait 150 à 200 patients par jour. La télémédecine continuera donc d’être la pratique privilégiée par la plupart des médecins et il est à parier que même une fois la pandémie passée, certains aspects de cette manière de fonctionner sera là pour de bon.
