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Un éventuel développement résidentiel à Ormstown suscite l’inquiétude du public

Sarah Rennie

La municipalité d’Ormstown est en plein essor. La population a augmenté de plus de 250 personnes au cours des cinq dernières années et il y a une demande croissante ainsi qu’un grand besoin de logements. Toutes les propriétés du développement de la Vallée-des-Outardes ont été vendues, et il ne reste plus que quelques logements à construire. Pas moins de quatre projets de développement résidentiel sont à l’étude et, selon le maire d’Ormstown Jacques Lapierre, une moyenne de 100 maisons sera construite par année au cours des cinq à six prochaines années.

Il est prévu de créer plus d’unités locatives ainsi que des maisons unifamiliales et jumelées, des maisons en rangée et des immeubles à condos dans toute la municipalité, y compris sur la rue Isabelle (Madeleine), le 3e rang et la rue Geddes, ainsi qu’à proximité du restaurant Au Toit Vert. « Nous secouons un peu les choses », admet le maire, mais il affirme que la croissance est nécessaire pour être en mesure d’offrir des services de qualité aux citoyens. « C’est bon pour la municipalité et bon pour la MRC », explique-t-il.

Dans la plus récente édition de la Voix d’Ormstown, M. Lapierre explique que les récents projets de développement ont déjà permis au budget municipal d’augmenter d’au moins 1,1 million de dollars au cours des quatre dernières années seulement. « Les développements futurs permettront des montants additionnels de l’ordre de 27 millions de dollars sur 30 ans, ce qui pourrait permettre la construction d’un garage municipal, d’une nouvelle caserne de pompiers moderne et d’une aréna sans augmentation des taxes », dit-il.

Des plans sont déjà en cours pour construire une nouvelle installation de traitement d’eau qui sera en mesure d’accueillir une population croissante. « Nous commençons à pouvoir dire que nous avons une vision », dit M. Lapierre, à propos de ce qu’il considère comme un héritage qui sera transmis aux futurs maires.

Les citoyens méfiants

Un éventuel projet domiciliaire sur le chemin de la Rivière-aux-Outardes cause pourtant quelques inquiétudes au sein de la municipalité, à savoir que cette dynamique de croissance pourrait aller trop loin. La proposition de l’exploitation d’un terrain boisé vacant avait été examinée par le conseil municipal après qu’une demande de modification à un règlement de zonage ait été présentée, modification qui permettrait à un promoteur de Longueil de défricher la parcelle pour y construire des logements multifamiliaux de 6 à 16 unités. Les modifications auraient augmenté la hauteur permise pour les bâtiments ce qui signifie que les promoteurs demandaient à permettre une plus grande densité de logements que ce qui serait actuellement permis.

Les modifications proposées au règlement avaient été incluses à l’ordre du jour de la réunion ordinaire du conseil du 3 mai dernier. Toutefois, le conseil a voté à l’unanimité le retrait du projet de règlement après que la municipalité ait reçu un avis selon laquelle 12 personnes s’étaient opposées à l’adoption du règlement, le nombre nécessaire pour forcer la tenue d’un référendum.

C’est Alain Gaulin, un résident d’Ormstown, qui a cogné aux portes pour obtenir le nombre de signatures requises après avoir pris connaissance de la demande de modification du règlement de zonage. Gaulin, qui habite à proximité, dit s’opposer au projet tel que proposé par Gestion Imseel Inc., le promoteur qui a acheté le terrain en 2020, car cela signifierait défricher la propriété qui comprend actuellement une zone densément boisée, une maison centenaire et des bâtiments agricoles abandonnés. La même entreprise fait actuellement la promotion d’un projet qui comprend le développement de 6-plex sur la route 209 à Saint-Antoine-Abbé.

« Je comprends le problème de la municipalité et la dépendance à l’égard des impôts fonciers pour le revenu », dit M. Gaulin, qui est sensible à la nécessité des développements résidentiels. Mais il est « ridicule de continuer à détruire l’environnement pour construire plus de bâtiments », dit-il, tout en soulignant que le terrain comprend des centaines d’arbres. « Il y a beaucoup de vie là-bas », explique-t-il.

Préservation des zones boisées

Eric Bourdeau, dont la mère habite à côté de la propriété, a publié un appel à l’aide passionné sur Facebook pour empêcher le développement du terrain. La vidéo a depuis été visionnée par plus de 3500 personnes, avec des commentaires exprimant les inquiétudes et frustrations quant à la vitesse à laquelle la municipalité se développe.

« Je n’arrive pas à croire que le maire d’Ormstown va laisser cet endroit se faire démolir pour construire des immeubles d’habitation, dit-il, tout en se promenant autour de la vaste propriété boisée avec vue sur la rivière Châteauguay. Il n’y a aucune raison de détruire tout cela ».

Elisa Murray, dont le père Michael Murray a vécu dans la maison sur la propriété pendant plus de 40 ans, dit que l’histoire de M. Bourdeau fait écho à ses propres sentiments. « J’ai de bons souvenirs de cette maison et de cette terre merveilleuse », dit-elle, tout en expliquant qu’elle et son père ont planté de nombreux arbres sur le terrain il y a plus de 35 ans.

Le maire Lapierre comprend les préoccupations exprimées par les citoyens et affirme que le fait que le règlement ait été retiré montre que la municipalité est à l’écoute de ses citoyens. « Le project … est en pause. », confirme-t-il. 
« Nous n’irons pas de l’avant avec le projet tel qu’il est présenté », explique-t-il.
Pour l’instant, M. Lapierre insiste sur le fait qu’un nouveau projet n’a pas été soumis et qu’aucun permis de construire n’a été délivré. Mais il reconnaît que le promoteur va certainement réessayer.

 

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1 Commentaire

murielle couture 2021-05-22 at 16:30

C’est bien beau tous les projets, mais a quand le tour des logements abordables pour les aînés(ées), je consacre actuellement plus de 50% de mon revenu pour me loger, je n’ai rien trouver d’autre.

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