L’ARTERRE est un organisme de réseautage agricole qui jumelle des agriculteurs en herbe avec des propriétaires fonciers de la province. Le Haut-Saint-Laurent est l’une des cinq MRC de la région de la Montérégie à avoir une association officielle avec l’organisme, qui offre un point de départ aux nouveaux agriculteurs.

« L’impact de L’ARTERRE n’est pas immédiatement évident, mais le travail que nous faisons avec certaines personnes aide à promouvoir le programme », dit Maude St-Jean, la nouvelle agente de réseautage pour la région. Elle admet qu’il y a du travail à faire pour que le potentiel du programme soit plus largement reconnu dans la région comme une ressource précieuse, et qu’il ne s’adresse pas seulement aux jeunes agriculteurs à la recherche de terres. L’organisme offre un soutien aux producteurs qui cherchent à transférer leurs terres, mais aussi aux propriétaires fonciers qui ont de plus petites propriétés ou des peuplements de terres qu’ils pourraient être intéressés a mettre ou a remettre en culture.
Mme St-Jean dit qu’elle voit un grand potentiel pour développer la production de sirop d’érable dans la région, par exemple, ou même la culture de champignons. « Les types de production sont multiples, explique-t-elle. Des boisé, des champs, des bâtiments, il peut y avoir tous les types d’agriculture ».
Elle ajoute que « L’ARTERRE n’est pas seulement pour les mini-projets », s’attaquant à une idée fausse selon laquelle les gros producteurs, comme les cultures commerciales ou les producteurs laitiers, ne bénéficieront pas de ses services.
« Ce n’est pas nécessairement à vous de trouver la bonne personne », explique-t-elle. L’un des principaux atouts du programme est le potentiel de mise en réseau qu’il offre aux producteurs, leur permettant de communiquer avec des personnes d’autres régions qui sont prêtes à se déplacer. « Il y a aussi un fort mouvement de personnes issues des zones urbaines qui s’intéressent à l’agriculture, mais dont les réseaux personnels ne puisent pas dans les régions rurales ».
L’âge des promoteurs n’est pas un critère pour ceux qui cherchent à lancer un projet. L’ARTERRE peut également aider les jeunes entreprises à se développer au cours des cinq premières années de production.
Une partie d’un tableau plus large
Le principal problème auquel s’attaque L’ARTERRE concerne les obstacles au démarrage d’une activité agricole, notamment l’accessibilité monétaire et l’accès à la terre, mais selon Mme. St-Jean, la réalité sur le terrain est encore plus complexe. « Nous sommes témoins des différents défis auxquels les aspirants agriculteurs devront faire face », dit-elle, notant comment l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, le logement, la garde d’enfants et l’accès aux services, entre autres questions sociales importantes, sont également en jeu lorsqu’il s’agit de jumeler des propriétaires de terres avec des acheteurs ou des locataires potentiels.
Dans ce contexte, L’ARTERRE joue un rôle encore plus important en assurant la stabilité des fermes en démarrage et la longévité des projets en favorisant des jumelages solides, où le producteur ou le propriétaire foncier et l’aspirant agriculteur sont heureux et soutenus.