Carole Mallette est une femme d’affaires reconnue dans la circonscription de Huntingdon. PDG des Usinages Mallette Inc. pendant plus d’une décennie, cette mère de deux enfants habite la circonscription depuis plus de 15 ans. En plus de ses études en génie, elle possède un MBA de l’Université Paris-Dauphine et de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Elle s’implique depuis longtemps auprès de divers organismes, dont Femmessor, pour soutenir l’entrepreneuriat notamment. Gestionnaire rigoureuse, elle s’est jointe à l’équipe de la CAQ pour contribuer à l’essor de sa région et pour améliorer la qualité de vie des citoyens de Huntingdon.
Que feriez-vous pour améliorer ou garantir la disponibilité de services de santé de proximité pour les communautés rurales ?
Notre priorité, c’est la première ligne de soins. Nous voulons que tous les Québécois qui le désirent aient accès à un professionnel de la santé au sein d’un GMF dans un délai raisonnable. La pandémie nous l’a prouvé : le réseau de la santé est encore trop centralisé. Nous allons le décentraliser vers les régions pour mieux répondre aux besoins locaux. Le secteur privé peut jouer un plus grand rôle. Nous allons lui faire une place intelligente et raisonnable, sans rien enlever au réseau public et à la gratuité des services. Nous allons accélérer notre grand virage vers les soins à domicile. Nous répondons ainsi au souhait des aînés de vieillir chez eux. Avec notre Plan Santé, nous allons mettre tous les professionnels de la santé à contribution, et non uniquement les médecins. C’est un changement d’approche qui sera gagnant pour tout le monde, spécialement pour les patients.
Comment aideriez-vous les agriculteurs et les communautés agricoles à contribuer à la lutte contre le changement climatique ?
Tout d’abord, nous avons un plan chiffré et financé pour lutter contre les changements climatiques (7,6 G$ sur 5 ans). Nous allons électrifier notre économie, dont le secteur agricole, pour faire du Québec un leader mondial de l’économie verte. Nous ajouterons 50 M$ au Plan d’agriculture durable pour inciter 1 225 entreprises supplémentaires à adopter de bonnes pratiques agroenvironnementales. Cet argent servira aussi à récompenser les producteurs agricoles dont les pratiques sont déjà exemplaires. Ensuite, nous voulons développer notre autonomie alimentaire en aidant les entreprises agricoles à se moderniser. Par exemple, nous avons lancé la Stratégie de croissance des serres. Nous avons aussi lancé la Stratégie nationale d’aliments québécois, qui vient augmenter la part d’aliments locaux achetés par nos institutions publiques. L’État québécois montre l’exemple et nos producteurs en bénéficient. En agriculture, nous misons donc fortement sur l’achat local et sur la production locale pour lutter contre les changements climatiques.
Que feriez-vous pour garantir les droits des populations ethniques et linguistiques minoritaires ?
Le français, c’est la langue commune de la nation québécoise et nous devons mieux la protéger. Avec la loi 96, nous avons trouvé un équilibre. Nous laissons les anglophones étudier dans leur langue, mais nous nous assurons qu’ils possèdent un certain niveau de français. Nous permettons aussi aux municipalités qui le souhaitent de conserver leur statut bilingue. Le Québec a fait le choix de la laïcité de l’État. La loi 21 est équilibrée, modérée et raisonnable. Seules les personnes en position d’autorité – lorsqu’en fonction – sont visées. Pour la première fois dans l’histoire du Québec, nous avons un ministre responsable de la Lutte contre le racisme. Notre Groupe d’action sur le racisme a présenté 25 mesures concrètes. Nous allons toutes les réaliser. Finalement, nous travaillons à développer des projets de nation à nation avec les peuples des Premières Nations, dans le respect de leur autonomie et de leur culture.